La hotte du Diable est le nom donné à une énorme pierre située à la sortie du village de Milly sur Bradon en direction de Murvaux sur la droite, dans une propriété appartenant actuellement à la famille Lehuraux.
Elle ressemble à un parallélépipède qui mesure 3 m de hauteur, 1,80m de largeur et 0,6m d'épaisseur. La partie enfouie dans le sol mesure plus de 1,6m. Il est certain que cette masse a été placée à cet endroit par la main de l'homme, puisqu'elle est formée de calcaire corallien comme celui de la côte Saint Germain ou d'une des côtes avoisinantes.
Le numéro du plan cadastral est ZH34. Par arrêté du 6 juin 1935 notifié au préfet du département de la Meuse à la mairie de Milly sur Bradon et transcrit au bureau des hypothèques de la situation du monument naturel, la Hotte du Diable est classé parmi les monuments naturels et les sites à caractères historiques (1). La copie de cet arrêté peut être consultée auprès de la famille Lehuraux qui autorise la visite tous les jours de l'année après en avoir été avertie.
Les origines
Une quinzaine d'interprétations ont été données pour son origine.
- Borne militaire romaine
Bo- Borne ou miliaire de la voie romaine de Reims à Metz
- Borne séparatrice entre l'Austrasie et la Neustrie
- Borne séparatrice entre les pays des Rèmes et celui des Trévires. Les Rèmes et les Trévires constituaient le peuple de la Gaule Belgique et dont les capitales étaient Reims et Trèves.
- Menhir ou borne limitative de pays.
- Borne antique pour marquer la limite du Verdunois ou de l'ancien comté de Verdun.
- Jet de volcan.
- Calvaire isolé par les érosions, puis approprié et conservé sous le nom de monument mégalithique.
- Monument encore existant du culte des druides.
- Pierre fichée en dolmen amenée et placée là par une puissance infernale.
- Henriquez, dans son abrégé d'histoire de Lorraine, précise que cette pierre monstrueuse pourrait
bien être du nombre de celles qui furent plantées pour marquer la séparation de l'Empire de France par suite de l'entrevue de l'empereur Albert et de Philippe le Bel à Vaucouleurs en 1299
- Clouet, dans l'histoire de Verdun, rapporte que la pierre énorme, connue à Milly sous le nom de la Hotte du Diable, est près de nous un monument encore subsistant de l'époque des druides.
- D'après Houzelle, directeur d'école à Montmédy, ce serait un menhir ou pierre du souvenir, monument funéraire érigé à la mémoire d'un chef.
Une seconde pierre plus petite, longue de 195cm et large de 75cm ayant la forme d'un menhir était enfouie prés de la Hotte du Diable. Cette pierre fut dégagée vers 1900 et transportée derrière la croix du cimetière où elle repose encore aujourd'hui.
Au cours de la guerre 1914-1918 et plus exactement en 1917, les allemands ont donné à la Hotte du Diable une nouvelle interprétation sur les deux tiers environ de la hauteur, ils ont taillé un cartouche entourée d'une palme formée d'un rameau de chêne (la force) et d'un rameau d'olivier (la paix). Au centre est représenté la croix de fer avec la couronne impériale, le W (Wilheme, Guillaume II empereur d'Allemagne (1888-1918) encadré par les inscriptions suivantes :
 |
Dans la partie haute
843
KAROLINER GRENZSTEIN
VERTRAL VON VERDUN
Dans le bas
DEN BEI VERDUN
GEFALLENEN KRIEGERN
DER AEMZZ DES DEUTICHEN
KRONPRINZEN GEWIDNET
GENERAL KOMMANDO
VII ARMEE KORPS GENERAL VON
FRANCOIS
1917 |
 |
Cette inscription signifiait que Louis le Germanique allait jusqu'à la Meuse. Louis le Germanique (843- 876), fils de Louis le Pieux, s'allia avec son frère Charles le Chauve contre son fils Lothaire. Il raffermit son entente avec Charles par les serments de Strasbourg (842) et signa le traité de Verdun (843) où il reçut les régions à l'est du Rhin.
Le général Von François était un protestant français chassé par la révocation de l'Edit de Nantes (18 octobre 1685), édit qui prive la France de 200 000 à 300 000 sujets qui émigrèrent notamment en Suisse et en Allemagne. En 1917 il occupait le presbytère de Milly avec son QG. Les autres officiers étaient cantonnés dans la maison appartenant actuellement à Mr Daniel Lehuraux. Une carte postale d'origine allemande en témoigne la véracité avec photo de la maison, guérite, sentinelle portant le casque à pointe. De plus, un blockhaus avec une entrée et une sortie, totalement construit en béton armé de poutrelles et de barres de fer, épais de 90cm, aujourd'hui pratiquement rasé, assurait la protection de ces messieurs.
Selon les témoignages d'habitants restés au village en 1917, dont Mr Henri Richard, la cérémonie se déroula en présence du Konprinz qui demeurait à Stenay au château des Tilleuls en présence d'officiers allemands en armes, casques à pointe en tête et d'une musique.
L'abbé Laval, qui avait fait des recherches à ce sujet, y voyait là une vengeance du général Von François qui avait dû quitter son pays pour des motifs religieux.
La guerre terminée, lors de la séance du conseil municipal du 6 novembre 1922, le conseil décida la suppression de l'inscription allemande existant sur la pierre mégalithique sous condition que le monument ne soit pas détérioré, en y appliquant une couche de ciment.
A l'heure actuelle, la couche de ciment existe toujours. Des personnes, informées sans doute de l'inscription, ont essayé de détacher la couche de ciment. N'y étant pas parvenu, chacun peut toujours se poser la question. Les inscriptions existent-elles toujours ?
Nul ne le sait. Après la deuxième guerre mondiale, Mr Alphonse Godet alors maire de Milly aurait souhaité que l'inscription soit découverte. Aucune autorisati
La hotte du Diable est le nom donné à une énorme pierre située à la sortie du village de Milly sur Bradon en direction de Murvaux sur la droite, dans une propriété appartenant actuellement à la famille Lehuraux.
Elle ressemble à un parallélépipède qui mesure 3 m de hauteur, 1,80m de largeur et 0,6m d'épaisseur. La partie enfouie dans le sol mesure plus de 1,6m. Il est certain que cette masse a été placée à cet endroit par la main de l'homme, puisqu'elle est formée de calcaire corallien comme celui de la côte Saint Germain ou d'une des côtes avoisinantes.
Le numéro du plan cadastral est ZH34. Par arrêté du 6 juin 1935 notifié au préfet du département de la Meuse à la mairie de Milly sur Bradon et transcrit au bureau des hypothèques de la situation du monument naturel, la Hotte du Diable est classé parmi les monuments naturels et les sites à caractères historiques (1). La copie de cet arrêté peut être consultée auprès de la famille Lehuraux qui autorise la visite tous les jours de l'année après en avoir été avertie.
Les origines
Une quinzaine d'interprétations ont été données pour son origine.
- Borne militaire romaine
- Borne ou miliaire de la voie romaine de Reims à Metz
- Borne séparatrice entre l'Austrasie et la Neustrie
· - Borne séparatrice entre les pays des Rèmes et celui des Trévires. Les Rèmes et les Trévires constituaient le peuple de la Gaule Belgique et dont les capitales étaient Reims et Trèves.
· - Menhir ou borne limitative de pays.
· - Borne antique pour marquer la limite du Verdunois ou de l'ancien comté de Verdun.
· - Jet de volcan.
· - Calvaire isolé par les érosions, puis approprié et conservé sous le nom de monument mégalithique.
· - Monument encore existant du culte des druides.
· - Pierre fichée en dolmen amenée et placée là par une puissance infernale.
· - Henriquez, dans son abrégé d'histoire de Lorraine, précise que cette pierre monstrueuse pourrait
bien être du nombre de celles qui furent plantées pour marquer la séparation de l'Empire de France par suite de l'entrevue de l'empereur Albert et de Philippe le Bel à Vaucouleurs en 1299
· - Clouet, dans l'histoire de Verdun, rapporte que la pierre énorme, connue à Milly sous le nom de la Hotte du Diable, est près de nous un monument encore subsistant de l'époque des druides.
· - D'après Houzelle, directeur d'école à Montmédy, ce serait un menhir ou pierre du souvenir, monument funéraire érigé à la mémoire d'un chef.
Une seconde pierre plus petite, longue de 195cm et large de 75cm ayant la forme d'un menhir était enfouie prés de la Hotte du Diable. Cette pierre fut dégagée vers 1900 et transportée derrière la croix du cimetière où elle repose encore aujourd'hui.
Au cours de la guerre 1914-1918 et plus exactement en 1917, les allemands ont donné à la Hotte du Diable une nouvelle interprétation sur les deux tiers environ de la hauteur, ils ont taillé un cartouche entourée d'une palme formée d'un rameau de chêne (la force) et d'un rameau d'olivier (la paix). Au centre est représenté la croix de fer avec la couronne impériale, le W (Wilheme, Guillaume II empereur d'Allemagne (1888-1918) encadré par les inscriptions suivantes :
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Dans la partie haute
843
KAROLINER GRENZSTEIN
VERTRAL VON VERDUN
Dans le bas
DEN BEI VERDUN
GEFALLENEN KRIEGERN
DER AEMZZ DES DEUTICHEN
KRONPRINZEN GEWIDNET
GENERAL KOMMANDO
VII ARMEE KORPS GENERAL VON
FRANCOIS
1917 |
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Cette inscription signifiait que Louis le Germanique allait jusqu'à la Meuse. Louis le Germanique (843- 876), fils de Louis le Pieux, s'allia avec son frère Charles le Chauve contre son fils Lothaire. Il raffermit son entente avec Charles par les serments de Strasbourg (842) et signa le traité de Verdun (843) où il reçut les régions à l'est du Rhin.
Le général Von François était un protestant français chassé par la révocation de l'Edit de Nantes (18 octobre 1685), édit qui prive la France de 200 000 à 300 000 sujets qui émigrèrent notamment en Suisse et en Allemagne. En 1917 il occupait le presbytère de Milly avec son QG. Les autres officiers étaient cantonnés dans la maison appartenant actuellement à Mr Daniel Lehuraux. Une carte postale d'origine allemande en témoigne la véracité avec photo de la maison, guérite, sentinelle portant le casque à pointe. De plus, un blockhaus avec une entrée et une sortie, totalement construit en béton armé de poutrelles et de barres de fer, épais de 90cm, aujourd'hui pratiquement rasé, assurait la protection de ces messieurs.
Selon les témoignages d'habitants restés au village en 1917, dont Mr Henri Richard, la cérémonie se déroula en présence du Konprinz qui demeurait à Stenay au château des Tilleuls en présence d'officiers allemands en armes, casques à pointe en tête et d'une musique.
L'abbé Laval, qui avait fait des recherches à ce sujet, y voyait là une vengeance du général Von François qui avait dû quitter son pays pour des motifs religieux.
La guerre terminée, lors de la séance du conseil municipal du 6 novembre 1922, le conseil décida la suppression de l'inscription allemande existant sur la pierre mégalithique sous condition que le monument ne soit pas détérioré, en y appliquant une couche de ciment.
A l'heure actuelle, la couche de ciment existe toujours. Des personnes, informées sans doute de l'inscription, ont essayé de détacher la couche de ciment. N'y étant pas parvenu, chacun peut toujours se poser la question. Les inscriptions existent-elles toujours ?
Nul ne le sait. Après la deuxième guerre mondiale, Mr Alphonse Godet alors maire de Milly aurait souhaité que l'inscription soit découverte. Aucune autorisation ne lui fut accordée étant donné le degré de haine qui existait entre les deux peuples.
hhh
(1) voir http://www.lorraine.ecologie.gouv.fr/Liens_CARMEN/Paysage/SITEC/SC55338A.pdf
Avec de grands remerciements à Mr D. Lehuraux pour ses recherches et sa collaboration.
n ne lui fut accordée étant donné le degré de haine qui existait entre les deux peuples.
hhh
(1) voir http://www.lorraine.ecologie.gouv.fr/Liens_CARMEN/Paysage/SITEC/SC55338A.pdf
Avec de grands remerciements à Mr D. Lehuraux pour ses recherches et sa collaboration.